Lecture, vidéo ou audio ? Ce que la science dit sur la rétention

Sep 5
Imaginez transformer 15 minutes de votre journée en un moment d'apprentissage efficace et percutant.

Que vous soyez cadre, manager, ou indépendant, la lecture active, combinée à des techniques engageantes comme la gamification, vous permet de retenir et d’appliquer plus rapidement vos nouvelles compétences.

Contrairement aux vidéos ou podcasts consommés passivement, la lecture vous pousse à réfléchir, comprendre et intégrer les savoirs durablement. En quelques minutes par jour, vous pouvez renforcer vos compétences et avancer dans votre développement professionnel, tout en restant maître de votre apprentissage.
Dans un monde où les vidéos courtes et les podcasts semblent omniprésents, il peut être surprenant d’apprendre que la lecture active reste l'un des moyens les plus efficaces pour ancrer les connaissances, notamment dans un format de microlearning.

Des études montrent que la lecture sollicite davantage de zones cérébrales et permet une meilleure rétention des informations sur le long terme, en comparaison avec les vidéos et l’audio.

Le pouvoir neuroscientifique de la lecture

La lecture active engage une large gamme de processus cognitifs qui ne sont pas aussi sollicités lors de la consommation de contenu vidéo ou audio. Cela commence par l'activation de zones du cerveau impliquées dans la compréhension sémantique, la mémoire à long terme, et la construction mentale d'images.

Une étude menée par l'Université de Californie a révélé que les personnes qui lisent retiennent jusqu'à 50% plus d’informations que celles qui consomment du contenu vidéo ou audio de manière passive. Cette différence s'explique par le fait que la lecture exige une participation active du lecteur. Lorsqu’on lit, le cerveau doit non seulement décoder les mots, mais aussi en extraire du sens, imaginer les concepts, et faire des connexions entre les idées nouvelles et celles déjà existantes. Cela sollicite les aires associatives du cerveau, en particulier les zones impliquées dans le traitement du langage, telles que le cortex préfrontal, responsable de la prise de décision et du raisonnement.

En revanche, la vidéo et l’audio, bien qu’efficaces pour susciter des émotions, sollicitent principalement la mémoire à court terme et la mémoire sensorielle, responsables du stockage temporaire de l'information. Selon une étude publiée par Harvard, les personnes qui consomment des vidéos retiennent en moyenne 20% du contenu visionné, et ce chiffre peut descendre à 10% pour les podcasts ou autres formats purement auditifs. Cela est dû au fait que ces formats ne nécessitent pas une intégration cognitive aussi profonde que la lecture​.

L’impact de l’attention et de la concentration

La concentration est un facteur déterminant dans la rétention des informations. Une étude de Microsoft a montré que l'attention moyenne d'un adulte est tombée à 8 secondes, en grande partie à cause de la surcharge d'informations visuelles et sonores à laquelle nous sommes constamment exposés (comme les réseaux sociaux et les vidéos courtes). Cette diminution de la capacité d’attention rend difficile l’ancrage de nouvelles informations à long terme lorsqu’on consomme des formats vidéo ou audio.

La lecture, en revanche, demande une concentration soutenue, car elle exige un effort cognitif actif. Les lecteurs doivent se concentrer pour comprendre et traiter l’information, ce qui aide à renforcer les connexions neuronales. Selon une étude de l'Université de Stanford, la lecture, notamment la lecture active, engage des zones cérébrales supplémentaires, comme le cortex temporal et l'hippocampe, qui sont cruciaux pour la création de souvenirs à long terme et la récupération d’informations.

Pourquoi la lecture active renforce la rétention

La lecture active pousse les lecteurs à réfléchir et à comprendre activement ce qu’ils lisent, au lieu de simplement recevoir l’information. Cela crée une implication cognitive plus forte, augmentant la capacité à retenir et à appliquer les connaissances. En comparaison, la vidéo et l'audio encouragent souvent une consommation plus passive, où le cerveau est moins sollicité pour traiter l'information en profondeur.

Pourquoi 15 minutes de lecture active suffisent ?

Le microlearning s’appuie sur des sessions courtes, souvent de 10 à 15 minutes, pour offrir un apprentissage efficace qui s'intègre parfaitement dans des emplois du temps chargés. Des recherches montrent que la répétition de ces sessions courtes, combinée à des techniques de lecture active et de gamification, améliore la rétention des connaissances par rapport à des sessions longues et passives.

Selon une étude de l'Université de Leipzig, les sessions d'apprentissage courtes mais régulières favorisent ce que l’on appelle le spaced learning. Ce processus permet de renforcer les circuits neuronaux impliqués dans la mémoire à long terme. Ces études ont montré que 20 à 30 minutes de lecture active espacée sur une semaine peuvent améliorer la rétention des informations de 60% par rapport à une seule session longue et intensive.

De plus, une étude réalisée par Axonify, une plateforme de microlearning, a démontré que des sessions de 10 à 15 minutes par jour, notamment basées sur des activités de lecture active, conduisent à une amélioration de la rétention des informations de 20% à 30% comparé à des formats plus longs et passifs​.